IMG_2048Comme chaque année, nous avons fait consciencieusement nos devoirs de retour de vacances, et épluché les dossiers immobiliers de la rentrée.

Les titres sont éloquents: « Les affaires reprennent », « c’est le moment »…. la rentrée de l’immobilier parisien est dynamique!

La reprise est en effet claire depuis le printemps et le début de l’été 2015: selon les derniers chiffres de la Chambre des notaires, les ventes des appartements anciens à Paris ont progressé de 20% entre le 2e trimestre 2014 et le 2e trimestre 2015. Les acquéreurs ne pouvaient plus éternellement repousser leur projet d’achat, après 4 années d’attentisme pendant lesquelles les ventes ont été surtout celles « contraintes » (décès, divorce….).

Plusieurs facteurs combinés ont déclenché cette reprise:

L’anticipation, de la part des acquéreurs, de la remontée des taux: après avoir atteint leur minimum historique en juillet – autour de 2% – ils ont commencé à remonter depuis, de 0,2%. Cette baisse des taux a permis de faire grimper le pouvoir d’achat immobilier de 25% en 4 ans, selon MeilleursAgents.

La baisse des prix a été également un élément déclencheur, même si elle a été modérée à Paris (-6% en 3 ans).

Résultat de cette reprise, les transactions se réalisent de plus en plus rapidement (chez Guy Hoquet, les délais de vente ont baissé de 15 jours en moyenne depuis la fin de 2014), et le nombre de demandes de crédits immobiliers a explosé (30% pour le Crédit Foncier), créant un engorgement des banques: le délai de traitement des dossiers a doublé.

La baisse des prix semble bel et bien terminée, et elle aura permis d’assainir le marché: les prix des biens de qualité ont résisté, et ceux des produits à défauts ont dégringolé…. et n’ont pas fini de le faire.

Deux marchés distincts se sont ainsi créés – celui des bons produits, et celui des biens à défauts- avec des écarts de prix impressionnants: L’Immobilière des Arènes cite dans l’Express le cas d’un immeuble rue Monge, dans lequel un rez-de-chaussée s’est vendu 8500 euros/m2, alors que le 5e s’est vendu 15 000 euros/m2 ! (soit 76% d’écart !!)

Le regain d’activité reste malgré tout fragile car la situation économique reste morose.

Les primo-accédants sont toujours présents en nombre insuffisant sur le marché, malgré le rétablissement (partiel) du prêt à taux zéro. Autres quasi-absents du marché, les investisseurs, qui ont fui, effrayés par l’encadrement des loyers mis en place à Paris le 1er août.

Même si certains biens ont vu leur prix augmenter (les biens d’exception par exemple, aux prix dopés de 3 à 5% cette année, par le retour des étrangers attirés par un euro en baisse),  » le marché des biens standards est plutôt en voie de stabilisation », selon le président du SNPI. Et les petites surfaces pourraient même voir leur prix fléchir, avec les mises en vente massives consécutives à l’encadrement des loyers (certains biens sont vendus loués, subissent une décôte de 10 à 20%)

Il suffirait que les taux repartent trop brusquement à la hausse, et on assistera de nouveau à un grippage du marché et une baisse de prix…

Chez Homelike Home, nous sommes totalement en phase avec ces messages

Pour nous qui ne travaillons que sur le marché des « bons produits » (nos clients ne sont pas très friands des rez-de-chaussée sur rue sombre, malheureusement 🙂 …), nous constatons une explosion de la demande: nous en avons déjà parlé, avant l’été 2015 nous avions déjà signé 50% de mandats de + qu’en 2014 à la même période.

Et pour autant, nous ne parlerions pas de reprise: les acquéreurs sont là, mais ils sont plus méfiants et exigeants que jamais, soucieux de payer « le prix juste », et non d’acheter à tout prix …. ce « prix juste » n’étant pas toujours complètement en phase avec les aspirations des vendeurs, quand ils se savent propriétaires d’un bien prisé…