Residence_secondaire1On peut difficilement vous dire les yeux dans les yeux qu'"à Paris, c'est le moment de faire de bonnes affaires", tant les prix dans la capitale résistent malgré les annonces de baisse imminente.

Mais par contre, il semblerait que ce soit le bon moment pour investir dans la petite longère dont vous rêvez à la campagne….

En effet le marché français des résidences secondaires -le plus dense au monde, avec 3 millions de biens représentant 10% du parc immobilier hexagonal – ne s'est pas remis de la crise de 2008. Alors qu'à Paris, les prix avaient rapidement repris leur envolée après une baisse dérisoire, les prix des résidences secondaires ont continué de baisser; une baisse estimée entre 30 et 50% en nombre de transactions (en 5 ans), avec une décôte de l'ordre de 30% sur les prix.

Dans la région de Deauville-Trouville par exemple, le nombre de transactions a chuté de 45%. Les premiers touchés ont été les biens moyen de gamme (et notamment les maisons isolées des centres touristiques), mais aujourd'hui même les produits de luxe ne trouvent plus preneurs. L'Expansion cite le cas d'une propriété dotée d'un parc de 5 hectares, à 50 kms de Toulouse, qui a vu son prix dégringoler de 1,5 million à 700 000 euros. Et même les zones traditionnellement les plus prisées commencent à souffrir, comme l'Ile de Ré, Biarritz, ou Saint Tropez.

Comment s'explique cet effondrement?

Après la crise de 2008, le retour des investisseurs n'a pas eu lieu.

Les étrangers en premier lieu, et notamment les anglais qui avaient investi massivement dans la pierre française au début des années 2000, ont pour la plupart pris la fuite.

Ce retrait s'explique par la crise de 2008, mais aussi parce-que cet achat-plaisir s'est souvent avéré être un mauvais investissement financier, certains ayant revendu en 2013 leur propriété achetée en 2007 avec 20 à 50% de décôte…

Et nos côtes ont également perdu de leur attrait pour les investisseurs étrangers, qui préfèrent miser sur d'autres marchés dont les prix sont au plus bas, comme en Espagne, au Maroc ou en Italie.

Les dernières mesures fiscales, qui portent à 30 ans l'exonération d'impôt sur la plus-value vs 15 ans auparavant – a également découragé les derniers amateurs de vieille pierre. "Les acquéreurs s'interrogent sur cette fiscalité confiscatoire et préfèrent attendre avant de s'engager", affirme Nathalie Garcin.

Mais le problème n'est pas seulement financier: l'achat d'une résidence secondaire est avant tout un achat-plaisir, que les gens font quand ils ont "le moral" et foi en l'avenir. Or pour l'instant, le climat général est à la morosité…..

Il est donc temps d'acheter le petit coin de verdure qui vous tente! Et vous ne serez pas les seuls. Car seul indicateur au vert, la part de parisiens acheteurs de résidences secondaires a augmenté entre 2011 et 2012; avec l'envolée des prix parisiens, beaucoup ont choisi d'acheter une maison à la campagne et de rester locataires à Paris…

 

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