BlocageSi les articles actuels font surtout état d'une baisse (commencée ou à prévoir) des prix de l'immobilier, ce que nous notons surtout dans notre quotidien de chercheuses de biens, c'est le blocage de plus en plus net du marché. Certes, la demande baisse, mais l'offre se raréfie encore davantage.

La récente réforme de la fiscalité des plus-values (c'est ici) a déjà bien entamé le turn over de produits sur la marché. Je recherche par exemple en ce moment un 2p dans le 6e et 7e arrondissement, avec toutes les caractéristiques classiques du pied-à-terre (bien situé, charmant, rénové, lumineux), et je suis atterrée par la pénurie de biens à visiter.

L'approche des élections n'est également pas là pour encourager le mouvement….

Mais c'est surtout la frilosité des banques qui bloque le marché. En effet, comme le souligne l'Expansion dans son spécial Immo de février, les personnes qui vendent pour racheter un bien représentent 80% du marché à l'heure actuelle. Or les banques sont très, très prudentes sur l'accord de prêts-relais, échaudées par l'expérience de 2008-2009, où de nombreux propriétaires se sont retrouvés coincés avec ce type de prêt, sans pouvoir revendre leur bien au prix espéré.
Mais dans la vraie vie, comment décemment acheter sans prêt relai? L'Expansion conseille, si la banque est trop frileuse et demande trop de garanties, de "vendre tranquillement son bien avant d'en acquérir un autre"….
Conseil pertinent en théorie, mais quelle famille parisienne a envie de vendre, et de risquer de se retrouver à jongler entre location temporaire (ou pas), garde-meubles et autres réjouissances, en attendant de retrouver un bien à acheter…. surtout étant donnée la pénurie? Marché bloqué on vous dit……